Publié dans Economie

Récupération des stocks de bois légaux - Les trafiquants en profitent !

Publié le mardi, 25 août 2020

Il fallait s’y attendre et s’y préparer. Au mois de juin dernier, lors d’un atelier de concertation, le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) et les membres du Groupement national des exploitants forestiers de Madagascar (GNEFM) ont convenu de permettre aux opérateurs légaux de récupérer leurs stocks de bois légaux. La mise en application des deux notes, à savoir n° 01/19/Mi/MEDD et n° 14/19/MEDD/SG, visant à suspendre toute exploitation et exportation de bois de forêts, a en effet pénalisé les opérateurs légaux. Certains ont déjà acquis des surfaces à exploiter avant la sortie de ces notes. C’est pour leur éviter d’accumuler les pertes que le ministère a décidé de lever temporairement les restrictions. Cette levée concerne exclusivement les bois ordinaires. Ainsi, le ministère leur a accordé jusqu’au mois d’octobre prochain pour les évacuer. De leur côté, les trafiquants de bois précieux profitent également de cette levée de restrictions pour évacuer à leur tour leurs stocks. Certains ont été appréhendés par les autorités. Le 14 août dernier, les équipes du ministère ont arrêté à Anjomakely, dans la Commune de Bongatsara trois camions transportant illégalement des bois. « Ces camions ont transporté 574 blocs de bois précieux dont 281 bois de palissandre. Les enquêtes sur cette affaire sont actuellement en cours et un procès est mené contre les auteurs de ce trafic », rapporte la direction de l’unité de lutte contre la corruption au sein du MEDD. Cette arrestation a été précédée de plusieurs cas, dans diverses régions. Sauf que d’autres arrivent encore à échapper aux contrôles des autorités.
En tout cas, pour accompagner l’évacuation des stocks de bois légaux, les contrôles forestiers ont été renforcés au niveau de chaque zone d’exploitation, pour limiter tout acte opportuniste. « Outre le renforcement des contrôles, à travers une approche multisectorielle, nous promouvons également la transparence dans le traitement dans ces infractions », précisent les responsables.
D’autre part, outre la récupération des stocks de bois légaux, le ministère entend organiser une seconde rencontre qui se focalisera notamment sur les textes juridiques et les documents stratégiques régissant l’exploitation forestière à Madagascar afin d’apporter des innovations en vue d’asseoir une filière durable du bois. Il ne faut pas oublier que notre objectif final reste la mise en place d’une exploitation durable des ressources forestières, associant préservation de l’environnement et développement économique.
Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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